Pour la 5ème semaine consécutives, dans trois salles tunisoises, on peut voir un film tunisien pas comme les autres: la télé arrive "ettalvza jéya"
Ecris et réalisé par Moncef Dhouib, ce film n'est pas sans rappeler la pièce "Fi Hak essardouk nrayychou" jouée par Lamine Nahdi. Certaines personnes parlent même de plagiat, oubliant que Dhouib est aussi celui qui a écrit (ou co-écrit) la fameuse pièce.
Parlons de la forme et du fond: il s'agit d'un film comique comme les tunisiens en font peu, car la Tunisie a produit peu de film comiques dont la qualité n'est pas toujours extraordinaire (Farda w lqat okhtha; la coupe...). Ce film techniquement acceptable ne connaît pas vraiment de temps mort pour lancer un gag, une phrase qui fait mouche et ne fait pas dans la facilité avec les drôleries de mauvais goût.
Concernant le fond, le choix des premières années de l'indépendance comme cadre était sûrement un moyen de "diversion anti-censure" car les critiques (même au second degré) étaient présente dans ce film et le spectateur (qui n'est pas dupe) reconnait facilement que les évènements du films sont "superposables" à notre réalité d'aujourd'hui.
En un mot: un film sympathique (même s'il ne mérite pas l'Oscar
) qui ne plaira pas à ceux qui ne préfèrent que les films d'auteur