Elections présidentielles en Mauritanie

Après moins de 2 ans du coup d'état militaire qui a évincé le régime de Ould Tayaa et après quelques mois des élections législatives et municipales qui ont amené à des élus de diverses couleurs politiques; voici que la Mauritanie vit ces jours-ci au rythme des élections présidentielles.
Fait rarissime dans nos pays arabes, le président actuel, le militaire Ould Mohamed Val ne va pas se présenter (même si on dit que le conseil militaire soutient un candidat particulier)! Ceci étant, le président ne se présente pas! Est-ce par choix ou pas pressions étrangères? Le résultat est que le général Val partira de son poste (avec les honneurs qui lui sont dus) mais il partira!! Il va partir. Il deviendra un simple citoyen et basta!!!
Quel que soit le nom du futur président mauritanien, l'histoire retiendra cette information: le président est parti sans qu'on l'évince et c'est déjà bien

Voilà une bonne leçon de démocratie diront certains... quoique c'est plutôt une leçon d'humilité militaire.

Second tour demain entre Sidi Ould Cheikh Abdallahi, candidat indépendant, présenté sous le cliché de candidat de l'establishment Taya (et, donc, de l'immobilisme) ; et Ahmed Ould Daddah.
Suspence!!!

Citation :

Le candidat soutenu par l'ex-majorité présidentielle Sidi Ould Cheikh Abdallahi a remporté le second tour de l'élection présidentielle de dimanche en Mauritanie, selon des résultats non officiels, scrutin qui marque la dernière étape du passage du pouvoir des militaires aux civils.
Ould Abdallahi a remporté 52,89% des voix et son rival Ahmed Ould Daddah, l'opposant historique au régime renversé par le coup d'Etat d'août 2005, 47,11% des voix, selon une source du ministère de l'Intérieur se fondant sur plus de 99% des suffrages exprimés...

Source

Citation :

Le Président Mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a décidé de renoncer à 25 pour cent de son traitement salarial et a invité les membres du gouvernement de faire un effort similaire...
Ould Cheikh Abdallahi a justifié cette démarche par la baisse des revenus pétroliers et les écarts notés entre les niveaux de rémuniration et ceux des autres fonctionnaires.

Le Premier ministre mauritanien avait annoncé le 31 mai dernier devant le parlement un déficit budgétaire de 30 milliards d’ouguiya dont un montant de 17 milliards de la même monnaie dû à la baisse des recettes pétrolières.

Le ministre mauritanien de l’économie et des finances a indiqué que le gouvernent entend rationaliser les dépenses pour faire face à ce déficit considérable.
Le salaire d’un ministre avoisine 1 millions d’ouguiya, soit moins 4.000 euros .
Le simig mauritanien est 21.000 um (70 dollars), tandis que le taux de pauvreté dans ce pays est de 46,15%.