Un impact cométaire en Afrique du Nord
De nombreux arguments laissent à penser que l'Afrique du Nord a probablement été victime d'un impact cosmique d'origine cométaire assez important, qui pourrait dater du début du Ve millénaire ou même de la fin du VIe millénaire avant J.-C. (autour de la date historique –5000). Plusieurs auteurs sérieux pensent en effet que les premiers Égyptiens venaient de l'ouest (
la Berbérie), d'où ils furent chassés par le cataclysme cosmique, et qu'ils s'intégrèrent avec une seconde ethnie venant du sud, à une population beaucoup plus primitive qui vivait déjà sur les bords du Nil.
Cette migration forcée des pré-Égyptiens nous pousse à soupçonner un impact saharien. Car il est certain que cette zone immense, qui est aujourd'hui le plus grand désert du monde (
avec environ huit millions de kilomètres carrés) et l'un des plus arides, était un territoire fort accueillant et verdoyant, habité dès la haute préhistoire. L'ancien Sahara était baigné par un grand fleuve, le fleuve des Tritons, qui coulait du sud au nord, parallèlement au Nil, et au bord duquel évidemment devaient vivre principalement les populations de l'époque. Le tracé de cet étonnant fleuve fossile, fort important apparemment, a pu être reconstitué avec précision car il a laissé son empreinte indélébile. Le fleuve des Tritons descendait du Hoggar, et après un cours de 2000 km et la traversée de deux lacs importants (lacs Tritonis et Pallas) se jetait dans le golfe de Gabès, qui avait une géographie sensiblement différente de celle d'aujourd'hui.
La désertification du Sahara a toujours étonné les spécialistes des climats par sa rapidité fulgurante, notamment son début, car ensuite les choses s'enchaînent naturellement selon un processus bien connu. On le voit encore de nos jours avec l'avance catastrophique des sables et le recul parallèle de la vie dans le Sahel. Faire croire que ce sont quelques troupeaux de chèvres et autres animaux domestiques qui ont été la cause de la désertification des huit millions de kilomètres carrés du Sahara est une plaisanterie.
Il est beaucoup plus logique de penser que ce phénomène est dû au départ à un cataclysme naturel. Celui-ci n'a jamais pu être identifié, ni localisé avec précision, car il remonte à plusieurs milliers d'années, mais toutes les mythologies des peuples autochtones et périphériques, que ce soient les Égyptiens, les Marocains, les Berbères, les Touaregs et d'autres, parlent de cataclysme cosmique. Ce n'est pas pour rien. Nous penchons donc pour l'explosion dans la basse atmosphère, comme en 1908 avec le cataclysme de la Toungouska, d'un objet cométaire ou d'origine cométaire. L'hypothèse HEPHAISTOS permet maintenant d'envisager sérieusement l'impact d'un des innombrables fragments générés par la désintégration de cet ancien centaure venu il y a quelques dizaines de milliers d'années dans le Système solaire intérieur.
D'après le livre "La menace du ciel" de Michel-Alain Combes.