L'odeur de l'eau qui tombe
sur le sol décharné
nous ramène chaque seconde
vers des terres asséchées
ces terres éloignées
de notre indifférence
cherchent les rivières sacrées
qui sauvent l'existence
le soleil doucement
coule sur les terres arides
réjouit terriblement
nos coeurs qui se rident
avidement leurs mains
dans les tuyaux raillés
cueillent sans répit, sans fin
quelques gouttes souillées
l'eau ne parvient plus
à hydrater nos coeurs
a déjà revêtu
l'habit de ceux qui pleurent
et les rivières blessées
accompagnent les armesqui ne viennent jamais
au secours de ces âmes
ainsi périssent les corps trop longtemps assoiffés
que même nos remords
ont déjà oubliés