Première dans le football tunisien
Un président de club démissionne à cause du président de la FTF
D'habitude, et même si le cas est rarissime, un président démissionne quand il s'aperçoit qu'il n'a plus rien à donner à son club, soit encore qu'il a été poussé vers la sortie, soit également pour difficultés financières ayant entraîné des résultats négatifs.
Mais un président qui démissionne à cause du président d'une fédération sportive, c'est bien une première dans le football tunisien.
Mais, en fait, que reproche Slaheddine Zahaf à Ali Labiadh ? Difficile à savoir, même parmi les plus proches du président du CSSfaxien qui, jusqu'à hier, en début d'après-midi, ignoraient les raisons de cette démission. A moins qu'il ne s'agisse d'une « menace » et c'est un peu dans les habitudes de Slaheddine Zahaf, qui l'a souvent brandie, toutes les fois qu'un vent de mécontentement se profile à l'horizon.
Ce qui se dit dans les coulisses, c'est que la partie sfaxienne n'a pas apprécié la rencontre de l'avant-veille du match ST-CSS entre Ali Labiadh et Mohamed Salah Bellagha au siège de la FTF. Il n'échappe à personne que ces deux derniers, sont connus pour leur « sympathie » pour l'équipe du Bardo. Comme cette même partite sfaxienne estime inappropriée la convocation de Kacem Ben Naceur par Ali Labiadh pour lui apporter ses encouragements, sachant que la direction du match ST-CSS a été confiée à Kacem.
Des détails, diriez-vous ? Peut-être. Mais quand ils viennent se greffer sur les reproches faits à la FTF (reproches qui consistaient à refuser le report de deux rencontres de la compétition nationale à la veille des demi-finales et de la finale de la Ligue africaine des champions), cela finit par apporter de l'eau au moulin de Slaheddine Zahaf qui croit, à tort ou à raison, que le CSSfaxien est devenu une cible privilégiée de l'instance fédérale et de son président en exercice.
Et maintenant ? Nous sommes plus que persuadés que Slaheddine Zahaf ne quittera pas, pour le court terme du moins, la présidence du CSSfaxien. Sachant qu'une assemblée générale attend l'équipe sudiste et que l'absence de candidatures ne lui laissera qu'un seul et unique choix : continuer à assurer la présidence, rien qu'au vu de son bilan des dernières saisons.
Rafik BEN ARFA
(Source : « Le Temps » du 28 novembre 2006)